La Micro-Folie c’est quoi ?

Une micro-folie, c’est un lieu de culture, d’échange, de partage des savoirs, conçu pour accueillir tous les publics. Elle est notamment composée d’un musée numérique, et d’un espace immersif de réalité virtuelle (casques de VR).

Un musée numérique : le coeur de la Micro-Folie

Réunissant des centaines de chefs-d’œuvre de plusieurs dizaines d’institutions nationales et internationales à découvrir sous forme numérique, cette galerie d’art virtuelle mêlant arts plastiques, spectacle vivant, design, architectures, etc, est une offre culturelle unique et ludique.

À visiter seul, en famille, ou entre amis, le Musée numérique vous donnera accès à une multitude de trésors.

Le Musée numérique se visite aussi en groupe : 24 créneaux ont été réservés pour accueillir les élèves des écoles de Crest.

Dispositif porté localement par l’association Stimuli

« Connais-tu la Drôme ? Il faudrait que nous la parcourions. Peut-être un jour, illustrant du Bouchet, pourrons-nous en ses massifs, ses rocs, fôrets et eaux, trouver l’équivalence de ce écrit par lui. (…)
De beaux champs violet sombre tout contre le ciel, la terre basculant, vierge. La Drôme ! »
Pierre Tal Coat, Lettre à Françoise Simecek, 13.05.1972

Parmi les poètes du XXe siècle, André du Bouchet (1924-2001) est un inventeur, un créateur de formes comme le fut Stéphane Mallarmé au siècle précédent. Sur la page, entre ses mots, l’espace joue un rôle essentiel. Le blanc, l’air font respirer les poèmes et il faut parfois de grandes enjambées pour passer d’un fragment à l’autre.

André du Bouchet, avait rencontré Pierre Tal Coat en 1948, lorsque le peintre habitait Château Noir, dans les collines d’Aix-en-Provence. Jusqu’à la disparition de son ami, mais aussi jusqu’à sa propre disparition (jusqu’à ses tout derniers jours en avril 2001, à l’hôpital de Crest), il n’a cessé de s’interroger (et d’écrire) sur l’aventure singulière de « ce si grand peintre ».

Rappelons qu’André du Bouchet apposait ses pages (dactylographiées) aux murs de la pièce où il travaillait, à Paris ou à Truinas : il avait pour ainsi dire un atelier (ou plutôt deux). Et, à vrai dire, un vaste chantier. « Je suis peintre ! » disait-il en souriant à ses proches…

Dans son immense atelier de Dormont (non loin de Giverny), Pierre Tal Coat (1905-1985) cherchait à retrouver un accord organique entre la peinture et la nature, entre le matériau de sa peintre et le monde environnant : des centaines de tableaux vivaient là, en attente… tout comme des centaines de pages d’André du Bouchet attendait la rapidité d’un coup d’oeil, l’éclair d’une saisie jusqu’au « précipité » du poème.

L’exposition, à travers peintures, dessins, livres…, explore les liens entre le poète et le peintre.

Commissariat : Jean-Pascal Léger.

Pierre Tal Coat. Vertige. Huile sur toile. Musée de Valence. 1982. Photographie Eric Caillet.

L’atelier de Pierre Tal Coat. Photographie de Michel Dieuzaide. Vers la Courbure. 1983

ÉVÉNEMENTS

Connaissez-vous le design ?

Entre forme, fonction, matériau, innovation, utilité, originalité et esthétique, le design est une discipline d’équilibriste.

Créateur polyvalent, le designer est tantôt considéré comme un auteur, voire un artiste, tantôt comme un concepteur qui met son savoir-faire au service de l’utile et de l’efficace. Le mot anglais « design » vient d’ailleurs du vieux français « desseing » qui signifie à la fois « dessin » (la forme, l’esthétique : un objet formel), et dessein (l’usage, l’objectif : un objet pensé, mental, intellectuel).

Lié à l’essor de la production industrielle au 20e siècle, le design reste peu connu et peu compris du grand public malgré son rôle dans la vie quotidienne. On l’associe volontiers à des choix de formes  « stylisées »,  des lignes  «contemporaines». On en connaît rarement les auteurs.

Dans la lignée de ses précédentes expositions d’histoire de l’art généraliste (Tapisseries contemporaines d’Aubusson ; Le Triomphe de la Couleur, une histoire de la photographie en couleurs), le Centre d’art de Crest propose un voyage dans l’histoire d’une discipline, le design, à travers une cinquantaine d’objets cultes. Certains sont célèbres – ils ont été conçus par des maîtres et parfois leur usage s’est imposé dans les maisons de l’homo sapiens occidental du XXe siècle. D’autres le sont moins car conçus par des anonymes ou bien parce que leur destin est plus modeste.

L’exposition propose ainsi une découverte du design sous la forme d’une exploration initiatique, une lecture subjective qui fait la part belle à la sensibilité, aux auteurs et aux histoires. 50 façons d’entrer dans une histoire du design à travers un parcours riche en contenu.

Avec des créations de Le Corbusier, Charlotte Perriand, Marcel Breuer, Dieter Rams, Philippe Starck, Matali Crasset, Raymond Loewy, Roger Tallon, Ettore Sottsass etc., une Cocote-Minute, des chaises et des tables, un stylo, une montre, des ordinateurs, des téléviseurs, un presse-agrume, des lampes…

Des témoignages de designers en activité sont intégrés à l’exposition.

ÉVÉNEMENTS